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Pourquoi surveiller la CCHF ?
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Pourquoi surveiller la CCHF ?

La surveillance du virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo est cruciale pour la santé publique en raison de son potentiel d’émergence et de sa gravité. Bien que la maladie soit encore rare dans certaines régions, plusieurs facteurs justifient une vigilance renforcée.

1. Un virus en expansion géographique

  • Changement climatique et réchauffement global : La hausse des températures et les modifications des écosystèmes favorisent l’expansion des tiques porteuses du virus vers des régions auparavant non touchées, notamment en Europe du Sud.
  • Mobilité accrue des animaux : Le commerce international de bétail et les migrations d’animaux sauvages (oiseaux migrateurs, cervidés) facilitent la dispersion des tiques infectées.
  • Voyages internationaux : La mondialisation et le tourisme augmentent le risque d’importation du virus dans des zones non endémiques.

? Exemple : Des cas humains autochtones ont été signalés dans des pays d’Europe comme l’Espagne, la Grèce ou la Turquie, soulignant la nécessité d’une surveillance constante.

2. Une maladie potentiellement grave pour l’humain

  • Taux de mortalité élevé : La CCHF peut entraîner la mort dans 10 à 40 % des cas, surtout en l’absence de prise en charge rapide.
  • Absence de traitement spécifique : Sans médicament curatif ou vaccin largement disponible, la prévention et la surveillance sont les seules armes efficaces.
  • Risque pour les soignants : La transmission nosocomiale (au sein des hôpitaux) est possible si les précautions ne sont pas respectées.

Pourquoi c’est important ?
La détection précoce d’un cas humain ou animal permet d’agir vite pour limiter la propagation, protéger les populations exposées et renforcer les mesures sanitaires.

3. Prévenir les épidémies et limiter l’impact économique

  • Surveillance des troupeaux et des tiques : Elle permet d’identifier les zones à risque et de protéger les éleveurs et les travailleurs de l’agroalimentaire.
  • Impact économique sur l’élevage : Une épidémie peut entraîner des restrictions commerciales, des pertes animales et des coûts importants pour les exploitations agricoles.
  • Préservation des systèmes de santé : Une gestion efficace des risques évite la surcharge des hôpitaux et réduit les dépenses de santé.

4. Mieux comprendre le virus grâce à la recherche

La surveillance épidémiologique et environnementale fournit des données essentielles pour :

  • Comprendre l’évolution du virus et ses mutations.
  • Évaluer l’impact des changements environnementaux sur la propagation.
  • Développer de nouveaux outils de diagnostic et de prévention.

 5. Protéger la population par une surveillance active

La surveillance ne se limite pas à détecter les cas humains : elle implique aussi des actions sur le terrain :

  • Surveillance des populations de tiques et de leurs habitats.
  • Contrôle des animaux domestiques et sauvages pour détecter la présence du virus.
  • Formation des soignants à reconnaître et signaler rapidement les cas suspects.

En résumé : Surveiller ce virus, c’est anticiper, protéger et agir avant qu’il ne soit trop tard.