Comment se protéger de la CCHF ?
La meilleure façon de prévenir la fièvre hémorragique de Crimée-Congo est de réduire le risque d’exposition au virus, principalement en évitant les piqûres de tiques et le contact avec du sang ou des tissus d’animaux infectés. Les mesures de protection varient selon les activités et les situations de risque.
1. Prévention des piqûres de tiques
Les tiques étant le principal vecteur de la maladie, des mesures simples peuvent limiter les risques lors d’activités en plein air (randonnées, agriculture, chasse) ou au contact des animaux :
Protection vestimentaire :
- Portez des vêtements longs et de couleur claire pour repérer plus facilement les tiques.
- Rentrez le bas du pantalon dans les chaussettes et portez des chaussures fermées.
- Utilisez des manches longues et des gants si vous manipulez des animaux ou de la végétation dense.
Utilisation de répulsifs :
- Appliquez des répulsifs cutanés à base de DEET ou d’icaridine sur les zones exposées de la peau.
- Traitez vos vêtements avec des produits contenant de la perméthrine (ne jamais appliquer directement sur la peau).
Vérification systématique :
- Inspectez soigneusement votre corps, vos vêtements et vos animaux domestiques après toute sortie en zone à risque.
- Portez une attention particulière aux zones chaudes et humides du corps (aisselles, derrière les genoux, cuir chevelu, aine).
Retrait sécurisé des tiques :
- En cas de piqûre, retirez la tique le plus tôt possible à l’aide d’un tire-tique sans la comprimer.
- Désinfectez la zone de piqûre après le retrait.
- Consultez un médecin si des symptômes apparaissent dans les jours qui suivent.
2. Précautions avec les animaux et en milieu professionnel
Les personnes travaillant au contact d’animaux (éleveurs, vétérinaires, abatteurs) ou en laboratoire sont particulièrement exposées.
Pour les éleveurs et agriculteurs :
- Traitez régulièrement les troupeaux avec des acaricides pour réduire la population de tiques.
- Portez des équipements de protection (gants, blouses) lors de la manipulation d’animaux ou de produits animaux.
- Évitez le contact direct avec le sang ou les tissus des animaux, surtout pendant l’abattage.
Pour les professionnels de santé :
- Respect strict des précautions standard : gants, masques, lunettes de protection.
- Utilisation d’équipements de protection renforcés lors de la prise en charge de patients suspects.
- Désinfection rigoureuse des surfaces et des instruments médicaux.
- Manipulation prudente des échantillons biologiques en laboratoire sous confinement approprié.
3. Conseils pour les voyageurs en zone endémique
Si vous vous rendez dans des régions où la CCHF est présente (Afrique, Europe de l’Est, Moyen-Orient, Asie centrale) :
- Utilisez des répulsifs et portez des vêtements couvrants.
- Évitez de vous allonger directement sur l’herbe ou de dormir sans protection dans des zones boisées.
- Ne consommez pas de viande mal cuite provenant d’animaux potentiellement infectés.
- Consultez un médecin si des symptômes apparaissent après votre retour.
4. Bonnes pratiques générales
- Sensibilisez votre entourage aux risques liés aux tiques.
- Gardez votre environnement propre : débroussaillez les jardins et les zones de pâture pour limiter la prolifération des tiques.
- Utilisez des draps de sol ou des bâches si vous pique-niquez en zone herbeuse.
Ces mesures sont essentielles, car la prévention reste la meilleure protection contre la CCHF.